Mark Buxton

Mark Buxton : « La baie rose permet de faire remonter certaines notes de fond en tête »

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Né en Angleterre, Mark Buxton fait carrière chez Haarmann & Reimer puis Symrise avant de devenir indépendant net consultant pour Luzi. Hédoniste, amateur de vins et de cuisine, le parfumeur a notamment créé sa propre marque, Mark Buxton Perfumes, et cofondé la parfumerie Nose à Paris.


Entretien tiré du chapitre consacré à la baie rose, dans l’ouvrage De la plante à l’essence – Un tour du monde des matières à parfums (voir ci-dessous)

Quel est votre rapport à la baie rose ?
Elle apporte une touche de modernité, une remarquable fraîcheur qui fonctionne aussi bien dans les parfums masculins que féminins ou unisexes. Comme en cuisine (mon hobby), la baie rose offre un côté fusant et puissant en tête. Par bonheur, je l’utilise assez souvent dans les créations de niche qui peuvent se permettre le luxe de son prix élevé.

Pouvez-vous en citer un exemple dans l’un de vos parfums ?
A Day in My Life est une rose épicée et boisée, qui contient 2% d’extrait CO2 de baies roses. Certaines roses, plutôt épicées, se marient parfaitement à cette baie, qui fait remonter l’effet rose jusque dans la note de tête.

Avec quelle autre note se marie-t-elle le mieux ?
Elle pousse merveilleusement les notes hespéridées et vertes, avec une petite touche de Triplal, par exemple.
Associée aux notes fruitées, elle révélera son côté fruité pêche-abricot. J’aime la combiner avec le davana, le tagète, voire des notes tabacées. Enfin, j’ai remarqué qu’elle permet de faire remonter certaines notes de fond en tête: c’est le cas du cèdre dont elle booste l’effet mine de crayon au départ.

Comment avez-vous collaboré avec Quimdis sur la mise au point de ce produit ?
Au moment du succès de Pleasures, Quimdis m’a proposé de travailler pour améliorer la qualité de sa baie rose. Je me suis attaché à retrouver l’impression de la graine fraîche que l’on écrase dans la main. L’enjeu était de sélectionner parmi les différentes fractions une note fruitée qui ne serait pas trop terpénique ni synthétique. Schinus terebinthifolius est plus épicée, poivrée, tandis que Schinus molle se révèle davantage fruitée, avec des effets abricot, raisin, tabac blond. Mais attention, au-delà de 2%, cette dernière peut rendre trouble une formule !

Cet entretien est tiré du livre :
De la plante à l’essence – Un tour du monde des matières à parfums
From Plant to Essence – A World Tour of Fragrant Raw Material

(Français-English), Nez éditions, Collectif, 2021, 30€

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