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Madagascar, une terre d’innovation pour Symrise

Cet article a été écrit en partenariat avec Symrise.

Cent ans après les premiers essais botaniques qui y ont été menés, Madagascar demeure un extraordinaire laboratoire d’expérimentation à ciel ouvert. Un terroir unique au monde, favorable à la culture des plantes à parfum et propice à l’innovation. Symrise s’y est implanté afin de mettre au point de nouveaux ingrédients exclusifs pour la parfumerie.

« En 2020, on a réalisé nos premières concrètes de fleurs de café et de niaouli. En mars1Ces propos ont été recuillis en janvier 2021, nous enfleurerons celles du gingembre papillon (Hedychium coronarium) ! On cherche encore la matière grasse qui convient le mieux, pour l’instant c’est l’huile de jojoba. » L’enfleurage est le dernier dada de Clément Cabrol, responsable de l’achat des matières premières pour Symrise Madagascar dans la région de la Sava. Et l’un des passionnés de cette équipe de cultivateurs, d’horticulteurs, d’ingénieurs agronomes ou de botanistes qui poursuivent tous azimuts leurs expérimentations sur les plantes à parfum de l’île. C’est ici, dans la Sava, une région aussi luxuriante qu’enclavée, sur la côte nord-est de Madagascar, que Symrise s’est installé en 2008. Depuis 2004 déjà, le groupe maîtrise l’outil de transformation industrielle de la vanille et, depuis 2010, celui de la préparation traditionnelle. Symrise est aujourd’hui l’un des seuls fabricants de parfum à contrôler intégralement la filière locale, depuis la culture de la liane jusqu’au produit fini, une implantation renforcée par la construction de son usine de Benavony, en 2014.

Une culture artisanale
L’épice a beau faire l’objet d’une activité industrielle (de 1 000 à 2 000 tonnes de gousses sont exportées chaque année), sa culture reste artisanale. Grâce au rôle clé que lavanila (en un seul mot en malgache) joue dans l’économie de l’île, d’autres filières de plantes à parfum ont pu se développer : gingembre, géranium, vétiver, cannelle, lemongrass… L’occasion d’un revenu complémentaire substantiel pour les petits producteurs qui doivent survivre en dehors de la saison de la vanille. Et pour Symrise, celle de concevoir de nouveaux ingrédients naturels pour la parfumerie. Le tout en culture bio, abondamment écolabellisée.

En 2020, deux nouvelles matières premières ont intégré la palette des parfumeurs : l’huile essentielle de longoza, « citronnée comme le gingembre, épicée comme la cardamome », selon les mots d’Alexandra Carlin, parfumeuse chez Symrise. Et l’essence de poivre malgache (tsiperifery), une épice déjà plébiscitée par la cheffe Anne-Sophie Pic ou le chocolatier François Pralus. Sur cette voie de l’expérimentation, Symrise multiplie les projets pilotes, les micro-essais innovants, les tests à petite échelle : la feuille de baie rose, « une note poivre et encens qui, dans un parfum, pousse la fraîcheur des citrus », d’après Alexandra Carlin ; l’ylang et le vétiver sur la terre rouge de la Sava ; la mandarine verte… Ou encore la baie de Saint-Thomas, qui lui rappelle un sirop d’enfance contre la toux, « une essence que je verrais bien dans un accord tabac », précise-t-elle. Soulignant aussi à quel point c’est une chance pour les parfumeurs de redécouvrir cet ingrédient dans leur palette, car la filière dominicaine de la baie de Saint-Thomas connaît une pénurie depuis plusieurs années.

Symrise a également réintroduit le patchouli sur « la Grande Île » avec le projet ambitieux de créer une nouvelle référence de cette plante. Le petit arbuste pousse facilement sous le cacao, la vanille et le café. Il se récolte trois ou quatre fois par an et se distille avec un bon rendement. Sa production, encore expérimentale, est de plus en plus rodée et pourrait bien venir concurrencer un jour le patchouli indonésien. « Ici, la notion de terroir est liée à l’homme et non au sol », explique Clément Cabrol. Pour le plus grand bonheur des parfumeurs qui, à Paris ou à New York, sont toujours friands des innovations menées par les équipes locales de Symrise à Madagascar.

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