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Cet article a été écrit en partenariat avec Firmenich.
Firmenich n’est pas seulement le nom d’une entreprise de parfums
et d’arômes. C’est aussi celui d’une famille qui s’est engagée auprès des collaborateurs du groupe, de ses clients et des communautés dans lesquelles il opère. « Pour bien faire il faut faire le bien et pour faire le bien il faut bien faire » : cette devise reflète l’héritage de la société qui fête en novembre 2020 ses 125 ans. Patrick Firmenich, président du conseil d’administration et membre de la quatrième génération impliquée dans l’entreprise, raconte l’histoire de cette compagnie 100 % familiale…
Firmenich a 125 ans cette année, comment allez-vous célébrer cet anniversaire ?
La pandémie actuelle nous empêche malheureusement de réunir nos collaborateurs pour fêter ce moment important de l’histoire de notre entreprise. Afin de célébrer cette date unique, nous allons organiser une convention virtuelle avec nos équipes du monde entier.
Comment l’histoire de l’entreprise a-t-elle commencé ?
Firmenich a démarré comme une start-up, avec l’association de Philippe Chuit, scientifique brillant, et de Martin Naef, homme d’affaires talentueux. L’histoire commence en 1895 à Genève, dans le quartier de la Servette, lorsque les deux hommes décident de louer le garage d’un certain Charles Firmenich afin d’y développer des molécules révolutionnaires qui séduiront ensuite leur premier client, le parfumeur François Coty. Charles Firmenich avait une fille nommée Thérèse. Elle a remarqué un des beaux jeunes hommes, Philippe Chuit, qui entrait et sortait du garage, et une idylle est née… Elle a ensuite poussé ses frères Fred et Hugo à rejoindre l’entreprise ; ils en ont plus tard pris le contrôle [et en 1934 Chuit, Naef & Co. est devenue Firmenich & Cie.].
Avez-vous toujours souhaité travailler pour cette société ?
Non, au début je ne désirais pas rejoindre le groupe familial… Mais après que j’ai travaillé deux ans pour Credit Suisse First Boston à New York et obtenu un MBA à l’Insead, mon père m’a proposé d’y passer des entretiens. J’ai été séduit par la culture de l’entreprise, ainsi que par les hommes et les femmes qui la composaient. J’ai donc rejoint Firmenich Paris comme vendeur, sous la tutelle de Michel Missoffe. Firmenich est l’héritage de notre famille, et je suis extrêmement fier d’en faire partie depuis 1990.
Généalogie de la famille Firmenich
1e génération :
1900 : Fred Firmenich rejoint la société créée par Chuit et Naef en 1895 comme vendeur.
1916 : son frère Hugo le rejoint en tant que responsable des ventes.
2e génération :
1931 : Roger et André, fils de Fred Firmenich rejoignent la société.
1939 : Georges rejoint Firmenich.
1944 : tous les membres de la deuxième génération (Roger, André, Georges, Robert, Albert) travaillent dans l’entreprise.
3e génération :
1969 : Fred-Henri rejoint Firmenich et devient le CEO en 1973, jusqu’en 1989.
1989 : Pierre-Yves, son frère, lui succède en tant que CEO jusqu’en 2002.
Fred-Henri, Pierre-Yves, Charles, Michel, Bernard, Philip sont ainsi actifs chez Firmenich.
4e génération :
André, Yasmine, Julien, Antoine, Johan et Guillaume, ainsi que Patrick rejoignent l’entreprise.
2002 à 2014 : Patrick prend la Direction Générale, il devient Vice-Président du conseil d’administration en 2014, puis Président en 2016.
2014 : Gilbert Ghostine entre en fonction en tant que premier CEO non-membre de la famille.
Quel est votre plus beau souvenir ?
Il y en a tellement, après trente années passées dans l’entreprise ! Ma première grande victoire, le parfum CK One, occupe une place particulière dans mon cœur. Lancée en 1994, au départ exclusivement aux États-Unis, cette création unisexe s’est vendue à 15 millions de flacons dans le monde entier pour la seule année 1996. Notre production n’a pas pu suivre la demande, nous vendions l’équivalent de plusieurs piscines olympiques de CK One chaque semaine ! Il est amusant de penser qu’aujourd’hui, un quart de siècle plus tard, c’est toujours un best-seller. Cela témoigne vraiment de la créativité intemporelle de nos deux maîtres parfumeurs, Alberto Morillas et Harry Fremont.
Comment avez-vous vu changer l’entreprise ?
D’une époque à l’autre, au cours de ces cent vingt-cinq années, Firmenich s’est réinventée. La société est restée fidèle à son esprit entrepreneurial et à son héritage d’entreprise responsable en accomplissant de réelles avancées en matière d’innovation et de recherche.
Pour vous donner un exemple, lorsque j’étais directeur général, entre 2002 et 2014, nous avons bâti une stratégie de développement durable ambitieuse afin de placer l’entreprise à la pointe sur les sujets de santé, de sécurité et d’environnement. L’une de mes premières décisions fut de créer une division Conformité pour superviser les efforts visant à rendre Firmenich plus sûre, plus verte, plus transparente et plus responsable envers nos parties prenantes. J’ai nommé un responsable du développement durable comme architecte de la stratégie de l’entre- prise sur ce sujet, et il a produit notre premier rapport sur ce thème en 2006, bien avant de nombreuses entreprises cotées. Puis nous avons lancé le procédé Green Gate en 2010, pour que toutes nos nouvelles molécules de parfum soient biodégradables.
Un musée Firmenich existe à Genève depuis cinq ans. Que présente-t-il ?
Nous l’avons inauguré en novembre 2015 à l’occasion de notre 120e anniversaire. Le musée rend hommage à notre héritage d’excellence en matière de science et d’innovation, qui est le moteur de notre croissance. Depuis le prix Nobel [de chimie décerné à Leopold Ruzicka en] 1939 jusqu’à notre équipement de distillation d’origine en cuivre, en passant par une collection unique de flacons de parfum anciens – qui comprend un collier de perles où chaque perle contenait un parfum –, tout est exposé dans des armoires et des bureaux appartenant à ma famille.
Quel serait votre rêve le plus cher pour les 150 ans de Firmenich, dans vingt-cinq ans ?
Pour les vingt-cinq prochaines années, notre ambition est d’être la référence incontestable en matière de responsabilité sociale et environnementale, en répondant à l’urgence climatique et de rester l’entreprise la plus créative de notre industrie. Nous pensons pouvoir concilier ces objectifs, tout en continuant à répondre aux attentes des consommateurs avec des produits éthiques et traçables. Être créateurs d’émotions positives en respectant la société et la planète s’inscrit dans la genèse même de notre entreprise. Ce sont nos valeurs qui nous permettent d’exister, cent vingt-cinq ans plus tard.
Firmenich en 5 dates
1939
Leopold Ruzicka, qui a déterminé pour Firmenich la structure de la muscone, reçoit le prix Nobel de chimie pour ses travaux sur les terpènes.
1956
Création d’un système d’intéressement des collaborateurs à la performance de l’entreprise.
1991
Signature de la Charte des entreprises pour le développement durable de la Chambre de commerce internationale, un an avant que le sommet de Rio ne donne à cette notion une place centrale au niveau international.
2014
Nomination du premier directeur général n’appartenant pas à la famille, Gilbert Ghostine.
2020
Firmenich atteint son objectif d’utiliser 100 % d’électricité renouvelable et acquiert la société de produits d’origine végétale DRT.
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