Du geste inaugural de Duchamp en 1919, premier jalon d’une esthétique olfactive, aux travaux de Joseph Beuys et Jana Sterbak, l’historienne et critique d’art Sandra Barré explicite le rôle de l’odeur dans l’art contemporain, invisible jusqu’alors.
Le concept d’« aura », emprunté à Walter Benjamin, est le fil d’Ariane de ce catalogue de l’exposition « Odore », qui s’est tenue à Paris au début de 2021, expression du lien essentiel qui unit art, sacré et odeur – celle-ci se faisant tour à tour relique, symbole ou chair dématérialisée.
À la fois animale, singulière et culturelle, elle offre aux artistes qui s’ouvrent à la polysensorialité un champ nouveau, dont l’autrice nous fait percevoir toute la potentialité.
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Odore, l’art, l’odeur et le sacré, Sandra Barré, Galerie Pauline Pavec et Tomes, 2021, 119 pages, 15€
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