Thanatopracteur taciturne et asocial, Sylvain préfère la compagnie des morts à celle des vivants. Il a pourtant accepté qu’une jeune anthropologue, Alice, l’accompagne au quotidien.
De nature bavarde et spontanée, celle-ci l’observe, impressionnée par cette curieuse manie qu’il a de renifler les défunts pour dresser leur portrait olfactif : « Ici, du vieux journal et de la bergamote…[…] Ça pétille, la bergamote, c’est frais et acidulé, raffiné aussi, sociable et un peu espiègle… vous trouvez pas ? » Entre ces deux personnages que tout oppose, un lien va cependant peu à peu se tisser, perçant lentement le mutisme de l’embaumeur, qui semble dissimuler un lourd secret. Avec une écriture très maîtrisée, pudique et teintée d’humour noir, Marie Mangez nous offre une véritable réflexion sur ce qui nous rend vivant, à travers nos sens, et notamment notre nez…
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Le Parfum des cendres – Marie Mangez, Finitude, 238 pages, 2021, 18,50€
Livre disponible sur le Shop Nez
Chronique initialement parue dans Nez#12 – Design & Parfum
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