« Le nez des musiciens » : Tassis Christoyannis, chanteur et compositeur

Pour le deuxième numéro de Nez, la revue olfactive, nous avons demandé à des musiciens de partager avec nous leurs souvenirs et leurs références olfactives… Et nous avons eu la chance de récolter de nombreuses réponses.
Faute d’avoir pu toutes les publier sur la double page consacrée à cette rubrique dans la revue papier (p.12-13), nous leur dédions ici un espace qui vous offrira, nous l’espérons, un prolongement agréable à la lecture de « Le Nez des musiciens ». 

Tassis Christoyannis, chanteur et compositeur grec, vient de sortir un disque pour le label Aparte en coopération avec le pianiste Jeff Cohen et le Centre de Musique Romantique Française composé par Saint-Saëns et intitulé  Mélodies.
Il a aussi récemment obtenu l’Orphée d’Or, prix français du meilleur interprète de mélodies françaises suite à son enregistrement de Benjamin Godard. Il sera en récital le 24 mars 2017 à l’Opéra Comique, accompagné de Jeff Cohen.

Ton parfum ?
Portrait pour homme de Paul Smith, depuis 1 mois. Avant, je portais un parfum grec : L’eau de toilette pour homme au vetiver, thé vert et bois de cèdre de Korres.

Ta madeleine de Proust ?
Le parfum au jasmin de ma tante que je sentais, enfant, chaque fois que j’allais chez elle, et que je sens encore quand je la vois. Doux, tendre, sécurisant… 

Ton pire souvenir olfactif ?
L’odeur d’une femme que j’ai rencontrée. Elle n’était pas sale mais son odeur aurait pu me faire vomir.

La musique, ça sent quoi ?
Je ne sais pas… Bien que je la perçoive par les oreilles, et ses vibrations par la peau, la relation que j’ai avec la musique est hors des sens physiques, dans un autre monde. C’est pourquoi je n’ai jamais lié la musique à un parfum en particulier, ce serait diminuant. Il n’y a pas qu’un parfum ; c’est tout ce qui existe et qui n’existe pas en même temps.

Quel rapport entretiens-tu avec les odeurs ?
J’y suis très sensible. Par exemple, j’utilise souvent des huiles essentielles pour créer des ambiances olfactives qui m’aident à me relaxer ou à me purifier dans les moments difficiles. Sinon, j’adore les odeurs du café, du vin, de la lavande, de la mer, de la pluie, des hommes, des femmes, des enfants, des animaux… en deux mots, les odeurs de la vie. En sentant les odeurs, on sait qu’on est vraiment vivant, et en étant vivant, on veut et on peut chanter !


Acheter Nez, la revue olfactive – Le propre & le sale – octobre 2016

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