Les usages de l’encens en gastronomie
On peut brûler l’encens, mais aussi le boire, le manger et même le chiquer… À Oman, la résine aromatique décline ses larmes ambrées sur tous les tons, de l’air à la matière.
On peut brûler l’encens, mais aussi le boire, le manger et même le chiquer… À Oman, la résine aromatique décline ses larmes ambrées sur tous les tons, de l’air à la matière.
L’hospitalité des omanais se fait sentir dès l’arrivée à l’aéroport de Mascate où est diffusée une subtile odeur d’oliban connu pour apporter une ambiance sereine. En fumigation, cet encens naturel, aux senteurs de bois et d’agrumes, apaise et favorise ainsi l’endormissement.
Encens, bakhours, attars… le parfum est profondément enraciné dans la culture omanaise, et d’abord sous sa forme originelle de per fumum, à travers la fumée. Cet amour des fragrances, largement partagé dans tout le Moyen-Orient, est lié à la représentation de soi et de l’autre, à ses propres valeurs et aux rites sociaux qui s’incarnent chaque jour ou pour les grandes occasions.
Renaud Salmon, directeur de la création pour la maison Amouage, et Dominique Roques, sourceur d’ingrédients naturels pour la parfumerie, parlent de la renaissance de l’encens à Oman.
L’accord qui lie Amouage à Oman, visant à relancer la filière de l’encens, s’inscrit dans le contexte historique et géopolitique du sultanat. La marque souhaite ainsi participer à son développement social et économique, et s’attache à mettre en avant la culture omanaise.
En 2022, un accord a été noué entre Amouage et le ministère de l’Héritage et du Tourisme d’Oman pour relancer la filière de l’encens dans le sultanat. Une initiative qui se place dans la continuité de l’inscription, en 2000, de la Terre de l’encens au patrimoine mondial de l’UNESCO, comme l’explique Renaud Salmon, directeur de la création de la maison de parfum omanaise.
À l’occasion du Salon international des matières premières pour la parfumerie (SIMPPAR) qui aura lieu les 31 mai et 1er juin prochains à Paris, nous vous proposons de découvrir une série d’articles initialement publiés en 2021 dans l’ouvrage De la plante à l’essence -Un tour du monde des matières à parfum. Aujourd’hui, place au gingembre cultivé et distillé à Madagascar par Symrise.
Si le goût et l’odorat ne font pas qu’un, ils sont intimement liés. À tel point que le premier n’existe plus si le second s’est enfui. À l’occasion de la semaine du goût, nous vous proposons un article initialement paru dans la revue Nez permettant de comprendre comment collaborent ces deux sens.
Ricardo Omori est vice-président de la branche Fine Fragrance de Symrise. Pour lui, l’île rouge de l’océan Indien est un territoire extraordinaire, qui doit autant aux plantes qui y poussent qu’aux êtres humains qui les façonnent en ingrédients exceptionnels pour la parfumerie.
Alexandra Carlin est parfumeur chez Symrise. Elle nous raconte comment le gingembre de Madagascar est devenu un ingrédient de choix dans sa palette olfactive.
Cent ans après les premiers essais botaniques qui y ont été menés, Madagascar demeure un extraordinaire laboratoire d’expérimentation à ciel ouvert.
Rencontre avec Nadia Bedar et Laurent Stefanini à l’occasion de l’inscription des savoir-faire grassois liés au parfum au patrimoine immatériel de l’humanité de l’UNESCO.