Créé pour mettre en relief l’importance du sens olfactif, le congrès Olfaction & Perspectives revient pour une 5e édition le jeudi 24 mars 2022. Que faut-il attendre de ce retour après trois ans d’absence pour cause de crise du Covid ? Que prévoit le programme ? Christophe Masson, directeur général de la Cosmetic Valley, organisatrice du congrès, a répondu aux questions de Nez.
Pouvez-vous nous présenter le congrès ?
Depuis 2013, le congrès Olfaction & Perspectives est organisé tous les deux ans par la Cosmetic Valley en partenariat étroit avec l’Isipca et le territoire Boucle Nord Seine, où l’on trouve des leaders du secteur de la parfumerie et de la cosmétique comme Givaudan ou L’Oréal. L’odorat est un sens qui a souvent été délaissé, oublié, et il nous a semblé naturel que la France, pays du parfum, mette en lumière les dernières avancées de la recherche dans le domaine de l’olfaction. Depuis la création du congrès, ces dernières ont pris leur essor, notamment concernant l’intelligence artificielle ou les nez électroniques. Nous faisons témoigner des industriels et des acteurs de la recherche publique comme l’université de Nice, l’Inrae ou le CNRS. À chaque édition, le programme est le fruit du travail d’un comité scientifique qui se réunit régulièrement. Notre ambition, c’est d’avoir une filière française des cosmétiques et des parfums qui soit compétitive et qui investisse dans l’innovation.
Qu’attendez-vous de cette 5e édition ?
Elle aura la particularité de se dérouler au Conservatoire de Clichy, puisque la marque L’Orchestre parfum nous proposera à la mi-journée une animation multisensorielle prenant la forme d’un voyage à travers la musique et les odeurs. L’objectif sera bien sûr de s’informer sur les dernières avancées concernant l’olfaction, mais le congrès sera également l’occasion pour la filière de se retrouver dans la période post-Covid, et d’imaginer de nouveaux projets pour recréer de la valeur ensemble. Nous attendons une centaine de participants en présentiel et autant qui suivront l’événement à distance.
Quels seront les grands thèmes traités cette année ?
Ils seront au nombre de quatre. Nous avons d’abord choisi d’aborder le sujet du Covid, avec le recul que nous avons aujourd’hui, deux ans après le début de la pandémie. Elle a eu un impact important sur le secteur et qui a représenté un moment fort pour lui puisque l’industrie s’est mobilisée pour fabriquer en urgence du gel hydroalcoolique. Nous évoquerons ensuite les bonnes et les mauvaises odeurs qui interviennent dans notre vie quotidienne. On parle plus volontiers des bonnes, mais on peut aussi travailler avec les mauvaises, les utiliser, les cacher… Puis nous parlerons de naturalité, un terme devenu clé pour le consommateur, avec un titre un peu provocateur : «Le naturel a-t-il une odeur? » C’est un sujet intéressant à aborder sous le prisme de l’olfaction où il occupe désormais une place centrale. Enfin, nous nous pencherons sur les liens entre intelligence artificielle et création olfactive. C’est un thème qui a émergé il y a quelques années. Nous avons prévu une table ronde pour faire le point sur le sujet.
Programme complet et inscriptions sur www.olfaction-perspectives.fr
Commentaires