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Dans son dernier numéro, la revue Nez a consacré une enquête à la diversité, l’égalité et l’inclusivité dans ce milieu du parfum fortement hiérarchisé, régulièrement traversé par les maîtres-mots d’« exclusivité » et de « privilège ». En croisant les positions de diversité de plusieurs actrices et acteurs de cette industrie, nous avons voulu savoir comment les nouvelles revendications issues des mouvements Me too et Black lives matter étaient vues et vécues par les parfumeuses et parfumeurs, les écoles ou les entreprises.
Ces mouvements ont en effet révélé au monde entier le rôle d’une parole fluide – dématérialisée, connectée, partagée – dans l’espace contemporain, avec ses nouvelles fonctions d’expression, de socialisation et de dénonciation d’omerta. À la fois exutoires cathartiques et moments de journalisme citoyen, leur rayonnement mondial a mis en lumière les processus de domination ancrés non seulement dans la répartition objective de la richesse et du pouvoir, mais aussi dans les représentations, les œuvres d’art, la banalité de la consommation quotidienne, et pourquoi pas, le parfum.
Ces voix déconfinées ont eu une résonance dans de nombreux corps de métiers, où la parole des subalternes a soudainement été lue sous une nouvelle lumière, celle de la reconfiguration des hiérarchies inconscientes. Le milieu du parfum n’a pas échappé au phénomène : depuis quelques temps, certains discours se font entendre, incitant à s’interroger sur les contradictions du fonctionnement de cette industrie, sur son manque de diversité, sur les inégalités avec lesquelles elle doit en finir.
Afin de compléter notre enquête, nous proposons sur notre site, dans les jours à venir, une série d’entretiens permettant de revenir sur un certain nombre d’expériences et d’envisager un meilleur avenir parfumé, inclusif, qui nous permettrait de partager encore mieux la beauté des parfums et les émotions qu’elle procure.
« All Inclusive » : la parfumerie face aux inégalités – Sommaire
- Introduction, par Clément Paradis
- Shabnam Tavakol : « Il y a un problème de diversité, d’équité et d’inclusivité dans la parfumerie »
- Shyamala Maisondieu : « Il fallait que je fasse entendre ma propre voix »
- Chantal Artignan : « Notre école ne doit pas être réservée à une élite sociale »
- Alessandra Tucci : « Si l’industrie du parfum veut voir plus de diversité dans ses équipes, cela ne peut passer que par l’éducation »
- Saskia Wilson Brown : « C’est la diversité qui permet une culture vivante »
- Mieke Van de Capelle : « Nous devons aider les étudiants qui veulent faire carrière dans notre filière »
Illustration : Adèle Chevara pour Nez
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Si comme moi vous êtes las de voir le militantisme néo-féministe, racialiste, intersectionnaliste, indigéniste s’infiltrer dans tous les domaines de la société et dans votre vie privée, alors faites comme moi: desabonnez-vous.
Cher Denis, je suis désolé que vous ressentiez ce dossier comme une attaque, le but de celui-ci étant plutôt de nourrir une discussion dans laquelle tout le monde a sa place. Si vous êtes un amoureux du parfum, je vous invite tout de même à jeter un œil à ces entretiens qui ne cherchent pas à marteler un militantisme abscons, mais bien à continuer de parler du parfum, de celles et ceux qui le font, l’ont fait, et persisteront à le faire.
Vous verrez d’ailleurs dans les jours à venir que toutes les intervenantes ne partagent pas le même point de vue ! Si d’aventure vous vouliez bien donner sa chance à ce dossier, je serai ravi de continuer à en parler avec vous.
Personnellement j’ai beaucoup appris en travaillant sur ces entretiens et je ne peux que souhaiter que les lecteurs fassent connaissance avec ces personnalités, leurs histoires, leurs dilemmes, et leurs apports passionnants à la parfumerie !
Je découvre la Revue.
Puits sans fond probablement, j’ai noté pour suivre Actualités et évolutions.
Ravie.