Cette publication est également disponible en : English
Créé en 2005 à Varsovie, Galilu propose une riche sélection d’une cinquantaine de marques de parfumerie de niche et de produits cosmétiques. Sa propriétaire Agnieszka Lukasik a répondu aux questions de Nez.
Pouvez-vous nous présenter la boutique ?
Nous sommes sur le marché polonais depuis plus de seize ans, puisque nous avons ouvert notre première boutique en 2005. Depuis, quatre autres l’ont rejoint, et nous avons également créé notre eshop. En ligne comme en boutiques, nous proposons une sélection subjective de parfums de niche et de cosmétiques.
Qu’est-ce qui fait la spécificité de votre boutique ?
Le service offert aux clients, qui est authentique et pas seulement un outil marketing. Mais aussi la connaissance, l’expertise, la passion pour le parfum et l’amour des marques que nous vendons. Le tout dans des endroits magnifiques : voilà l’expérience Galilu !
Les consommateurs, plus habitués aux créations grand public, ont-ils certaines incompréhensions face à ce nouveau type de parfumerie ?
Les obstacles sont précisément ce qui nous motive. Nous avons éduqué des milliers de nez au cours des dernières années : nous y allons doucement, sans jamais être offensifs, nous donnons du temps aux clients… C’est pour cela qu’ils reviennent toujours, et cela représente un merveilleux voyage pour nous tous.
Comment découvrez-vous les marques ?
Cela a changé au fil des ans. Au début, pour dénicher de nouvelles marques, nous parcourions le monde, nous allions dans des salons comme Pitti Fragranze à Florence, Esxense à Milan… Aujourd’hui, ce sont plutôt les marques qui viennent à nous. Elles nous inondent d’échantillons et espèrent être les heureuses élues qui auront la chance de faire partie de notre portefeuille.
Justement, comment sélectionnez-vous celles que vous vendez ?
Nous choisissons ce que nous aimons vraiment et ce en quoi nous croyons. C’est une décision authentique basée sur nos goûts et nos préférences. Et je dois dire que nous avons plutôt un bon flair !
Comment définissez-vous les univers des marques que vous vendez ? Ont-elles quelque chose en commun ?
Je dirais la qualité. Elles sont toutes différentes, mais toutes très spéciales à leur manière. Avec des histoires étonnantes, des concepts forts, des fondateurs passionnés.
Quels types de parfums se vendent le mieux ?
Parmi nos best sellers, on compte notamment Santal 33 du Labo, Portrait of a Lady des Éditions de parfums Frédéric Malle, Bois impérial d’Essential parfums, Philosykos de Diptyque, Gypsy Water de Byredo, Molecule 01 d’Escentric Molecules ou Sel marin de Heeley. Plus généralement, Diptyque, Le Labo, Frédéric Malle et Byredo sont des marques qui fonctionnent très bien chez nous.
Conservez-vous certaines maisons, même si elles sont moins rentables ?
Bien sûr, nous proposons une variété de petites marques de niche que nous aimons et qui sont un facteur distinctif dans notre activité : c’est ce qui nous différencie des autres parfumeries.
—
- Plus d’informations sur le site de Galilu : galilu.pl
DOSSIER « NICHE ET CONFIDENCES »
- Une parfumerie confidentielle de moins en moins rare, par Jessica Mignot
- Sylviane Lust (Beauty by Kroonen) : « Nous choisissons des parfums complexes qui évoluent sur la peau, et où la liberté offerte au parfumeur est perceptible. », par Jessica Mignot
- Karine Torrent (Floratropia) : « Selon moi, la parfumerie 100% naturelle est la nouvelle niche », par Jessica Mignot
- Barbara Herman (Eris Parfums) : « Consciemment ou non, j’ai tendance à explorer pour chaque nouveauté une piste très différente de la précédente », par Sarah Bouasse
- Cécile Zarokian : « Il est possible de s’imposer face aux grandes maisons de création », par Guillaume Tesson
- Pissara Umavijani (Dusita) : « La plus grande difficulté pour un parfumeur, c’est d’exprimer sa signature dans des registres différents », par Sarah Bouasse
- Clara Feder et Michel Gutsatz (Le Jardin retrouvé) : « Nous cherchons à construire une collection équilibrée, tout en suivant notre devise : l’avant-garde en héritage », par Jessica Mignot
- Liam Sardea (LKNU) : « Nous essayons d’amener chacun à dessiner, dans ce vaste cosmos, sa propre constellation », par Sarah Bouasse
- Nathalie Feisthauer (LAB Scent) : « Pour moi, la niche, c’est une définition de la beauté », par Guillaume Tesson
- Dhaher bin Dhaher (Tola) : « Je consacre de plus en plus de temps au décloisonnement des cultures olfactives », par Guillaume Tesson
- Franco Wright (Luckyscent) : « Les habitués des créations grand public voient que la niche pousse la parfumerie dans des directions plus intéressantes », par Anne-Sophie Hojlo
- Luca Maffei (Atelier Fragranze Milano) : « La parfumerie de niche me permet de prendre tous les risques », par Jessica Mignot
- Murat Katran & Mert Guzel (Nishane) : « Istanbul constitue littéralement un pont entre les cultures », par Guillaume Tesson
- Agnieszka Lukasik (Galilu) : « Aujourd’hui, ce sont les marques qui viennent à nous », par Anne-Sophie Hojlo
Cette publication est également disponible en : English
Commentaires