Les usages de l’encens en gastronomie
On peut brûler l’encens, mais aussi le boire, le manger et même le chiquer… À Oman, la résine aromatique décline ses larmes ambrées sur tous les tons, de l’air à la matière.
Le 2 décembre 2000, une convention entre l’UNESCO et le sultanat d’Oman inscrivait officiellement au patrimoine mondial la Terre de l’encens, composée de quatre sites emblématiques dans la région du Dhofar, au sud-est de la péninsule Arabique. Depuis plusieurs millénaires, la précieuse résine joue en effet un rôle central dans le développement des civilisations, des routes maritimes, du commerce international et, bien sûr, dans l’histoire de la parfumerie.
Le Wadi Dawkah, une vallée de 1 500 hectares où se trouvent près de 5 000 arbres à encens (Boswellia sacra), jusqu’ici préservés sans être pour autant réellement exploités, est l’un de ces quatre sites.
Sous l’impulsion du gouvernement d’Oman, de Renaud Salmon, directeur de la création de la maison de parfums Amouage, et avec l’appui de Dominique Roques, sourceur d’ingrédients pour la parfumerie, un nouveau projet d’envergure est lancé autour de trois grandes missions : sauvegarder et développer la culture des arbres à encens dans cet espace naturel, bâtir une filière de haute qualité d’huile essentielle d’encens d’origine omanaise et transmettre cette culture millénaire au plus grand nombre grâce à un site de découverte ouvert aux visiteurs associant nature, patrimoine, extraction et création de fragrances. La rédaction de Nez vous propose de suivre, en temps réel, chaque étape de ce projet exceptionnel. Ainsi, pendant les trois prochaines années, vous plongerez au cœur de la Terre de l’encens et de la culture olfactive omanaise, et rencontrerez, au travers de nombreux rendez-vous éditoriaux*, les acteurs remarquables de ce projet d’envergure.
Mathieu Chévara, directeur de la publication et de la création
* Podcasts, articles, vidéos et un reportage au long cours produit par Nez, avec le soutien d’Amouage.
Voir le site Wadi Dawkah (anglais/arabe) : https://www.wadidawkah.com
On peut brûler l’encens, mais aussi le boire, le manger et même le chiquer… À Oman, la résine aromatique décline ses larmes ambrées sur tous les tons, de l’air à la matière.
L’hospitalité des omanais se fait sentir dès l’arrivée à l’aéroport de Mascate où est diffusée une subtile odeur d’oliban connu pour apporter une ambiance sereine. En fumigation, cet encens naturel, aux senteurs de bois et d’agrumes, apaise et favorise ainsi l’endormissement.
Quelle est l’histoire de l’encens et de son commerce ? C’est la question que poste cet article qui retrace plusieurs siècles autour de la « Route de l’encens », de ses premiers moments jusqu’à l’inscription en 2000 au patrimoine mondial de l’UNESCO de la région du Dhofar, dans le sultanat d’Oman.
Sterenn Le Maguer-Gillon, archéologue, et Dominique Roques, sourceur d’ingrédients naturels, évoquent l’antique voie commerciale passant par Oman.
Encens, bakhours, attars… le parfum est profondément enraciné dans la culture omanaise, et d’abord sous sa forme originelle de per fumum, à travers la fumée. Cet amour des fragrances, largement partagé dans tout le Moyen-Orient, est lié à la représentation de soi et de l’autre, à ses propres valeurs et aux rites sociaux qui s’incarnent chaque jour ou pour les grandes occasions.
Renaud Salmon, directeur de la création pour la maison Amouage, et Dominique Roques, sourceur d’ingrédients naturels pour la parfumerie, parlent de la renaissance de l’encens à Oman.
L’accord qui lie Amouage à Oman, visant à relancer la filière de l’encens, s’inscrit dans le contexte historique et géopolitique du sultanat. La marque souhaite ainsi participer à son développement social et économique, et s’attache à mettre en avant la culture omanaise.
Sayyid Khalid, Président du Conseil d’administration d’Amouage, présente Wadi Dawkah, la terre de l’encens, un site omanais protégé par l’UNESCO depuis l’an 2000.
En 2022, un accord a été noué entre Amouage et le ministère de l’Héritage et du Tourisme d’Oman pour relancer la filière de l’encens dans le sultanat. Une initiative qui se place dans la continuité de l’inscription, en 2000, de la Terre de l’encens au patrimoine mondial de l’UNESCO, comme l’explique Renaud Salmon, directeur de la création de la maison de parfum omanaise.
Sourceur de produits naturels depuis plus de trente ans, Dominique Roques est sollicité par Amouage pour un accompagnement sur trois ans. Sa mission : imaginer la renaissance de la filière de l’encens dans le parc naturel du Wadi Dawkah, au sultanat d’Oman, un site inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO.